Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/487

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

delà du Jourdain[1], où Jean avait commencé à baptiser ; et il y demeura. Un grand nombre vinrent à lui, disant : Jean n’a fait aucun miracle ; mais tout ce qu’il a dit de celui-ci était vrai. Et beaucoup crurent en lui.


CHAPITRE XI


MALADIE ET MORT DE LAZARE, SA RÉSURRECTION. — LE GRAND CONSEIL PREND LA RÉSOLUTION DE FAIRE MOURIR JÉSUS.


Il y avait un homme malade, nommé Lazare, de Béthanie, bourg de Marie et de Marthe, sa sœur[2]. (Marie était celle qui oignit de parfum le Seigneur, et lui essuya les pieds avec ses cheveux[3] ; et Lazare, qui était malade, était son frère). Ses sœurs donc envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, celui que vous aimez est malade[4]. Ce qu’entendant Jésus, il leur dit : Cette

  1. A Béthanie : comp. i, 28 ; iii, 23.
  2. L’Évangéliste ajoute cela, pour qu’on ne confonde pas ce bourg avec une autre Béthanie située au delà du Jourdain (i, 28). C’était peu de temps après la fête de la dédicace, dont il vient d’être question.
  3. Comp. Luc, vii, 37 sv. ; Jean, xii, et l’art. Marie-Madeleine dans le Vocabulaire.
  4. « Souvent on dit à Jésus dans son Évangile : Venez, Seigneur, et guérissez ; imposez vos mains, touchez le malade ; ici on dit simplement : Celui que vous aimez est malade. Jésus entend la voix du besoin, d’autant plus que cette manière de le prier a quelque chose, non-seulement de plus respectueux et de plus soumis, mais encore de plus tendre. Qu’elle est aimable cette prière ! Pratiquons-la principalement pour les maladies de l’âme. » Bossuet.