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AULU-GELLE


pensait qu’il fallait agir ainsi pour calmer les haines qui divisent des frères ou des amis. « Le devoir des hommes bienveillants qui sont restés neutres dans le démêlé, quand ils voient les efforts inutiles pour ramener la concorde, est de se ranger de l’un ou de l’autre côté ; ils doivent, disait-il, à la faveur de la confiance qu’ils inspirent, chercher à rétablir la paix entre les deux partis. Mais aujourd’hui, ajoutait Favorinus, dans les procès, les amis communs se retirent, et croient agir loyalement, abandonnant les deux parties à elles-mêmes ; par cette conduite ils livrent leurs amis à des avocats malveillants ou avares, qui irritent les haines, échauffent la querelle par amour de la discussion ou par cupidité. »


XIII. Que le pluriel liberi désigne très-souvent, chez les anciens, un seul enfant, fils ou fille.


Les anciens orateurs, les historiens ; les poëtes, ont employé le pluriel liberi lorsqu’il ne s’agissait que d’un enfant, fils ou fille. En parcourant les livres de la plupart des anciens, j’ai trouvé souvent ce mot pris dans ce sens, et tout dernièrement encore j’en ai trouvé un nouvel exemple dans le cinquième livre de