Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/367

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breux d*auditeurs. Rutilias et Polybe rapportent qu*ils se firent admirer, chacun dans un genre différent ; Carnéade était véhé- ment et rapide, Critolaûs méthodique et simple, Diogène élégant et plein de sobriété. Chacun de ces genres, comme nous Tavons dit, si l'art y est accompagné de pureté et du naturel, peut offrir de grandes beautés ; mais s'il est fardé et apprêté, ce n'est* plus alors qu*un exercice frivole fait pour éblouir un moment.


XV. Avec quelle sévérité nos ancêtres punissaient le vol. Ce que Mocias Scévola a écrit sur la fidélité avec laquelle on doit conserver un dépôt ou un objet prêté.


Labéon, dans le second livre de son ouvrage sur la Loi des Douze-Tables, nous fait connaître plusieurs décisions extrême- ment sévères de nos ancêtres, sur le vol. Au rapport de cet au- teur, Brutus avait coutume de dire que Ton devait regarder comme un voleur l'homme qui conduisait un cheval sur une autre route que celle dont on était convenu, ou qui le conduisait plus loin que le terme fixé d'avance. Aussi Q. Scévola, au sei- zième livre de son traité sur le Droit civil, établit ce principe :