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LE NOUVEL ART D’AIMER

l’unité française », dit Hanotaux. Elle l’a faite par son mot : « Le sang de France » et sa campagne de miracle où elle a réussi, dit le colonel Charles Romain dans son livre : Les Guerrières, un mouvement où avait échoué Napoléon Ier.

Au commencement de ce siècle,
« le duc de Saint-Simon qui se disait issu de Charlemagne s’avisa de fonder une religion qui eut pour adeptes un assez grand nombre d’hommes célèbres, qui finit par aboutir à d’inexprimables ignominies ; mais il y avait une chose étonnante, c’était le culte de la femme inconnue, cette Désirée des Nations qui devait sauver le monde et que chacun devait chercher avec le plus grand soin par toute la terre ».
(Lettre de Léon Bloy à sa fiancée.)

Cherchons la Désirée des Nations. J’ai travaillé à l’être. Cherchons tous. Cherchons toutes. Et soyons Celle-là chacune dans notre coin.


Si l’amour est la chose de la femme,
consentons, Mesdames, à propager l’amour, à l’orienter au lieu de nous cacher la tête quand on le mortifie.

Le soldat de 1914 avait été trop beau. La Française a plié devant lui. Qu’elle retrouve le courage du mot, parlant à l’homme et en public. Qu’elle reste française d’embouchée et se fasse obéir quand le salut l’exige.

« La femme, dit Fauchois, n’ose croire à sa puissance que dans le mal. » Qu’elle ose y croire dans le bien et la face du monde changera :

La terre aura vingt ans.