Page:Ausone - Œuvres complètes, trad Corpet, Tome I, 1842.djvu/249

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X. Athènes.

Il est temps de chanter Athènes, fondée par des enfants de son sol, et qui fut autrefois le sujet d’un débat entre Pallas et Consus. La première elle vit naître l’olivier, symbole de la paix ; seule elle recueille toute la gloire de l’éloquence attique ; et de ses murs se répandirent, chez les peuples d’Ionie et de nom achéen, ces colonies grecques qui se dispersèrent au loin dans cent villes.


XI. Catane et Syracuse.

Qui pourrait oublier Catane et la quadruple Syracuse ? l’une célèbre par la piété de deux frères au milieu des flammes ; l’autre par les merveilles de sa fontaine et de son fleuve, qui, glissant tous deux sous les vagues salées de la mer Ionienne, se réunissent dans un lieu qu’ils préfèrent, et, joignant leurs flots doux encore, échangent les baisers de leurs eaux sans mélange.


XII. Toulouse.

Je ne laisserai jamais dans l’oubli Tolosa, ma nourrice. Un rempart de briques l’enveloppe de ses vastes contours : à ses côtés coule le beau fleuve de la Garonne. Des peuples sans nombre répandent la vie dans cette cité, voisine des Pyrénées chargées de neige, et des Cévennes couvertes de pins, assise entre les villes de l’Aquitaine et les nations de l’Ibérie. Elle a donné naissance à quatre villes, sans s’épuiser ou perdre un seul de ses habitants ; les colonies qu’elle a créées, elle les embrasse toutes en son sein.