Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’hésitation, ne sachant pas trop s’il était convenant d’accepter cette offre. — Dès demain je vous conduis à Landown-Hill. — Je vous suis obligée : peut-être votre cheval serait-il trop fatigué. — Fatigué ! mon cheval fatigué ! Il n’a fait que vingt-trois milles aujourd’hui ; rien ne ruine un cheval autant que le repos ; je ne laisse jamais reposer le mien ; je prétends, au contraire, pendant mon séjour ici, le faire courir au moins quatre heures par jour. — Y pensez-vous ? À votre calcul, ce serait lui faire faire quarante milles par jour. — Quarante ou cinquante ; n’importe. Demain je vous conduis à Landown ; je vous le promets. — Cela sera charmant, dit Isabelle, en se retournant : ma chère Catherine, je voudrais bien aller avec vous ; mais