Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/249

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Catherine fut bien soulagée par cette explication. Il lui restait cependant encore quelques sujets d’inquiétude qu’elle exprima avec une naïveté faite pour troubler à son tour celui à qui elle parlait. — M. Tilney, vous êtes donc moins généreux que votre sœur, puisqu’elle a assez de confiance dans mes intentions, pour croire qu’il y a eu un mal entendu ? Pourquoi êtes-vous plus disposé à me croire coupable ? — Moi ! vous croire coupable ! — Oui, j’en suis sûre, je l’ai vu dans vos yeux ; quand vous êtes arrivé au spectacle, vous étiez très-fâché. — Moi fâché ! Je n’en ai pas le droit. — Eh bien ! en vous voyant, personne ne pouvait s’y tromper, ni croire que vous n’en eussiez pas le droit. — Il répondit en demandant à Catherine la permission de l’accompagner ; il parla de la pièce ;