Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/288

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dire bien des fois : avez-vous lu celui-ci, avez-vous lu celui-là ; dans cette revue je vous laisserais bien loin derrière moi, comme votre bonne amie Émilie laisse le pauvre Valancourt, quand elle suit sa tante en Italie. Pensez combien d’années j’ai de plus que vous. Vous n’étiez encore qu’une petite fille, copiant des exemples pour vos leçons, lorsque je suis allé à Oxford pour y faire mes études.

— Cela m’est indifférent : dites-moi seulement, si vous ne trouvez pas qu’Udolphe soit le livre le plus agréable, le plus délicieux qui existe ?

— Le plus délicieux ! oh oui, car il faut qu’il existe du délicieux partout. Sûrement le jour d’aujourd’hui est un jour délicieux ; la promenade que nous faisons est une promenade déli-