Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/328

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qu’en leur disant de se taire : je sais ce que c’est, dit l’une, et le reste de la soirée, il y eut une petite guerre d’esprit, l’une des parties assurant très-gauchement qu’il n’y avait point de secret, et l’autre assurant très-malicieusement qu’il y en avait un qu’elle connaissait.

Catherine revint le lendemain près de son amie, et elle à calmer l’impatience que lui causaient les interminables heures qui précédaient la distribution des lettres. Plus le moment approchait, plus l’agitation d’Isabelle augmentait ; quand le facteur frappa à la porte, elle éprouva une violente émotion ; elle prit la lettre qu’on lui remit, l’ouvrit ; elle commençait ainsi : « Je n’ai éprouvé aucune difficulté pour obtenir le consentement de mes bons parens ;