Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/330

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de la joie ; il estimait Morland, parce qu’il était le meilleur garçon du monde ; il ne lui connaissait pas de défauts ; car enfin, disait-il, ce n’en est pas un pour lui, qui est ecclésiastique, de ne pas se connaître en chevaux.

La lettre, source de tant de félicité, était courte, elle annonçait la réussite et promettait des détails par le premier courrier. Isabelle se montrait indifférente à ces détails ; tout, pour elle, était renfermé dans le consentement de M. Morland. Après l’avoir donné, il ne pouvait, selon elle, manquer de bien faire tout le reste : elle avait trop de noblesse, trop de désintéressement pour arrêter ses idées sur l’objet précieux de la dot ; que lui importait que celle-ci fût plus ou moins forte. Un peu plus, un peu