Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/359

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met. Je sais qu’on ne peut espérer davantage de sa fortune actuelle ; si par la suite il peut faire plus, je suis sûre qu’il n’y manquera pas ; car c’est un excellent homme. Quatre cents livres ! c’est bien peu pour les commencemens d’un établissement ; mais, ma chère Isabelle, vos désirs sont si modérés, que vous vous bornerez sûrement à cela sans peine.

— Ce n’est pas pour moi que je désire davantage ; mais comment supporter l’idée des privations auxquelles il faudra que se soumette mon cher Morland, s’il est obligé de partager avec moi un revenu à peine suffisant pour lui ? Pour ce qui me concerne, j’y suis indifférente ; jamais je ne pense à moi.

— Je le sais, ma chère, et vous