Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/426

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rier, dont la vue exercerait sur vous un pouvoir incompréhensible, tel que vos regards ne pourraient se détacher de dessus lui. C’est alors que votre Dorothée, aussi agitée que vous, frappée de la manière dont vous fixez ce portrait, laisse échapper des mots, des parties de phrases inintelligibles pour vous, et ne trouve rien de mieux pour fortifier votre courage, que de donner à entendre que cette partie de l’abbaye que vous occupez, n’est habitée par personne, qu’il n’y a pas un seul domestique ; après quoi, vous livrant à vous-même, elle tire vos rideaux et vous souhaite une bonne nuit. Vous écoutez le bruit de ses pas aussi long-tems que l’écho de ces murs déserts peut le porter jusqu’à votre oreille ; l’esprit alarmé, vous voulez fermer votre porte ;