Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/464

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affreux, la pluie frappait avec violence contre les vîtres, tout semblait concourir à préparer Catherine à quelqu’effrayante découverte. Se coucher sans avoir ouvert le cabinet devenait pour elle une chose inutile. Elle sentait trop que tant qu’il resterait fermé le sommeil ne pourrait approcher de ses yeux. Elle reprit donc encore la clef, visita toutes les parties de la porte, les toucha, les pressa avec une anxiété extrême ; tout-à-coup cette porte s’ouvrit avec force ! Le cœur de Catherine tressaillit de joie à la vue d’une telle victoire, elle ouvrit le second battant qui était retenu par un ressort d’une construction non moins admirable que celui qui fermait le premier. Au fond du cabinet se trouvait un ancien meuble d’une construction particulière ; il