Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/475

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causé tant de trouble et d’impatience à Catherine.

À cette découverte, elle fut cruellement humiliée. Comment l’aventure du coffre ne l’avait-elle pas rendue plus sage ? La partie qu’elle en apercevait de son lit, semblait s’élever contr’elle pour lui faire des reproches ; elle se cachait les yeux. Maintenant rien ne lui paraissait plus absurde que de se livrer, comme elle l’avait fait, à son imagination, que de supposer qu’un manuscrit fut placé depuis plusieurs années dans une chambre si moderne ; qu’il y fût resté inconnu ; qu’elle eût été la première assez habile pour ouvrir un cabinet auquel tenait la clef. Combien elle s’était elle-même abusée ! Fasse le ciel que Henri ne sache rien de cette sottise ! Elle en rejetait toutefois en grande