Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/569

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avait de la consoler et de lui être utile, crut devoir se retirer avec son frère, pour la laisser libre.

Après une demi-heure de réflexions, Catherine sentit le besoin d’aller rejoindre ses amis ; elle ne savait si elle devait leur faire savoir le sujet de sa douleur, ou le leur laisser pénétrer sans en faire connaître les détails, dans le cas où ils viendraient à l’interroger. Comment se déterminer à divulguer les torts d’une amie, et d’une amie telle qu’Isabelle qui lui avait donné tant d’assurances d’un véritable attachement, et découvrir ceux de leur frère impliqué d’une manière si étonnante dans ce malheur. Elle crut devoir éluder ce sujet ou garder à cet égard un silence absolu.

Henri et sa sœur étaient retournés