Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/607

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j’abhorre le plus a heureusement quitté Bath. Vous devinerez aisément que je parle du capitaine Tilney qui, comme vous vous en souvenez peut-être, me fatiguait par ses continuelles poursuites, quand vous étiez à Bath. Après votre départ ce fut pis encore, il était exactement mon ombre. Beaucoup de femmes auraient pu y être trompées, car aucune ne reçut jamais des soins pareils à ceux qu’il me rendait. Mais je connais trop bien l’astuce des hommes ; il est parti il y a deux jours pour son régiment, je désire vivement ne plus me trouver à l’avenir dans le cas d’en être tourmentée. C’est l’homme le plus ennuyeux et le plus désagréable que j’aie vu. Les deux derniers jours il n’a pas quitté d’un instant