Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/80

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penser moins à cet inconnu, aurait pu affaiblir l’impression qu’elle en avait reçue : loin de là, elle ne cessait de l’en entretenir, de lui répéter qu’elle le croyait un charmant jeune homme : je ne doute pas, lui disait-elle qu’il ne soit épris de vous, qu’il ne revienne incessamment. Je l’aime, ajoutait-elle, parce qu’il est ecclésiastique ; car je vous avoue que j’ai une prédilection pour les hommes de cet état. Et elle poussait un soupir en disant ces mots. Catherine eut la gaucherie de ne pas lui demander la cause de ce soupir. Elle n’avait pas encore assez d’expérience ; elle ne connaissait pas encore assez les délicatesses de l’amour et les devoirs de l’amitié, pour savoir quand il est nécessaire de forcer à une confidence.

Pour Mistriss Allen, elle était alors