Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/174

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n’y trouvât Henriette, qu’il n’y plaidât lui-même sa cause, lui donnaient de vives alarmes.

La crainte de n’avoir pas réussi, causait après tout son plus grand chagrin ; et, lorsqu’Henriette parut gaie et contente, ne parlant point de Robert Martin comme cause de son retard, elle sentit une satisfaction qui la rendit à elle-même, et la convainquit que, malgré tout ce que pouvait penser et dire M. Knightley, elle n’avait rien fait que ce que son amitié et la délicatesse du sexe rendaient justifiables.

Il l’avait un peu épouvantée au sujet de M. Elton ; mais considérant qu’il ne l’avait pas si bien observé qu’elle, ni avec autant d’intérêt, ni (et il lui était permis de le dire, malgré toutes les prétentions de M. Knightley,) avec un œil aussi exercé, il avait parlé avec emportement et colère d’une chose