Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment, parmi les méprises qu’Isabelle avait à présenter, la plus récente et la plus grande était celle de sa cuisinière à South-End : on l’avait prise pour la saison, et jamais on n’avait pu lui faire comprendre ce qu’on entendait par du gruau uni, propre, clair, mais pas trop. Il arrivait souvent qu’après l’avoir ordonné tel, elle lui en apportait qui n’était pas présentable. Ce sujet était scabreux.

« Ah ! dit M. Woodhouse, secouant la tête, et regardant sa fille avec des yeux attendris. » Cette éjaculation frappant les oreilles d’Emma, elle se dit en elle-même : « Ah ! on n’en finira pas sur les funestes conséquences de ce voyage de South-End. Cela ne vaut pas la peine d’en parler. »

Elle se flatta qu’il n’en dirait plus rien, et que des réflexions silencieuses suffiraient pour le rappeler à son goût