Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/76

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de l’influence, Henriette, mais je voudrais que vous fussiez si bien établie dans la bonne société, que tous pussiez être indépendante d’Hartfield et de mademoiselle Woodhouse. Je désire que vous voyez une bonne société, et pour y parvenir, il est nécessaire que vous ne gardiez qu’un très-petit nombre de vos anciennes connaissances ; et je dis que si vous étiez encore dans ce pays lorsque M. Martin se mariera, je désire que vous ne soyez pas entraînée, par l’intimité qui existe entre vous et ses sœurs, à vous lier avec sa femme, qui ne saurait être que la fille d’un fermier, sans aucune éducation. »

« Certainement, oui. Je ne crois pas cependant que M. Martin épouse une personne sans éducation et mal élevée ; mais je ne prétends point préférer mon opinion à la vôtre, et je ne désire aucunement faire connaissance avec sa