Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/110

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sonne la plus propre à vous conduire dans le monde. »

Emma eut bien de la peine à se retenir. L’idée de devoir à madame Elton ce qu’on appelle une introduction dans le monde ; d’être présentée dans la société sous les auspices d’une dame Partridge, probablement quelque pimpante veuve qui, au moyen d’une pensionnaire, vivait tant bien que mal ! La dignité de mademoiselle Woodhouse d’Hartfield se trouvait en vérité bien ravalée !

Elle se contint, et se contenta de remercier madame Elton très-froidement, observant que Bath ne lui convenait pas plus qu’à son papa ; et, pour éviter de nouveaux affronts, elle changea de sujet.

« Je ne vous demande pas si vous êtes musicienne, madame ; ordinairement la réputation des talens précède