Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/169

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Oh ! ma chère, de la chair humaine ; vous me choquez tout à fait, si vous entendez parler de la traite des nègres. Je vous assure que mon frère, M. Suckling, a toujours été du parti de l’abolition. » Je ne pensais pas au commerce des esclaves, mais à celui des gouvernantes ; et je ne sais pas lequel est le plus à plaindre, d’une gouvernante ou d’un esclave. Mais enfin, il y a des bureaux à Londres où, en se présentant, on est presque sûr de trouver une place. »

« Oh ! oui, une place… Vous êtes trop modeste ; mais vos amis ne seraient pas satisfaits que vous en ayiez une médiocre. »

« Vous êtes trop obligeante, quant à cela je suis très-indifférente. Je ne désire pas d’être placée chez de très-grands seigneurs, ou chez des gens