Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/224

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avait deux. Je vous parlais de votre grand’maman, Jeanne ! Elle a eu un petit désagrément. Il y avait à dîner des asperges et une délicieuse fricassée de riz de veau ; rien au monde ne lui plaît tant que ces deux plats. Mais les asperges ne paraissant pas assez cuites à M. Woodhouse, il a tout renvoyé. Il n’en faut rien dire, de peur que cela ne lui soit rapporté. En vérité, tout est surprenant ici. Je n’ai jamais rien vu de pareil. Où nous assoirons-nous ? — Peu m’importe, pourvu que Jeanne soit bien. — Oh ! M. Churchill, vous êtes trop bon, nous nous placerons ici. Ma chère Jeanne, comment nous ressouviendrons-nous de tous les plats pour en faire le détail ? De la soupe ! Je ne puis m’empêcher de commencer. »

Emma ne put parler à M. Knightley qu’après souper ; mais lorsqu’ils furent