Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/66

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faire un compliment à Jeanne Fairfax qu’il montrait tant d’indifférence et d’indignation, ce n’était pas d’après les sentimens de cette belle qu’il désapprouvait le bal, car elle désirait ardemment qu’il eût lieu ; cet espoir la rendit confiante, animée ; elle s’écria volontairement :

« Oh ! mademoiselle Woodhouse, j’espère qu’il n’arrivera rien qui puisse empêcher le bal ; que je serais trompée ! J’attends cet heureux moment avec le plus grand plaisir. »

Ce n’était donc pas pour obliger Jeanne Fairfax qu’il aurait préféré la société de son Larkins. Non ! elle fut de plus en plus persuadée que les soupçons de madame Weston étaient mal fondés. Il avait pour elle de la compassion et de l’attachement, mais pas d’amour. Mais, hélas ! elle n’eut bientôt plus le loisir de se quereller