Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/98

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Henriette, en soupirant de nouveau, qu’elle l’aimait beaucoup. »

« C’est possible, mais il n’est pas donné à tout homme d’épouser la femme qui l’aime le mieux. Il est très-probable qu’elle avait besoin de s’établir, et que cette offre fut la plus avantageuse qui pût s’offrir à elle. »

« Oui, dit Henriette vivement, elle a bien fait de l’accepter, personne n’en pouvait désirer une meilleure. Je désire de tout mon cœur qu’ils soienl heureux. Maintenant, mademoiselle Woodhouse, je crois qu’à présent je pourrai les voir sans en être affectée. Il est toujours l’être supérieur que je l’ai vu, mais étant marié, c’est tout différent. Vous pouvez être tranquille sur mon compte ; je puis maintenant le regarder et l’admirer sans grand danger. J’ai tant de plaisir à voir qu’il s’est bien