Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/360

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qu’un ministre de campagne pût aspirer à avoir une pareille plantation ; et à dire la vérité, ce que j’y trouve de plus curieux, c’est de m’y voir, comme disait le fameux doge à Louis XIV. Si quelqu’un m’avait dit, il y a un an, que ce serait là ma demeure, et que les mois s’y écouleraient successivement, je ne l’aurais certainement pas cru. Voilà près de cinq mois que je suis ici, et je n’en ai jamais passé de plus paisibles. »

« Peut-être trop paisibles pour vous ? »

« J’aurais dû le penser, et cependant (en disant cela ses yeux s’animaient) je n’ai jamais joui d’un été aussi heureux. Mais on ne peut pas dire où cela conduira. »

Le cœur de Fanny battit vivement : elle ne put prononcer un