Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/402

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de goût pour retirer son cœur entièrement libre, après les assiduités galantes d’un homme tel que Crawford, malgré les idées peu favorables qu’elle avait eues sur lui, si son affection n’eût pas été engagée ailleurs. Les attentions de Crawford continuèrent ; et comme elles étaient de plus en plus conformes à la délicatesse du caractère de Fanny, elle fut obligée bientôt de le haïr moins qu’auparavant. Elle n’avait nullement oublié le passé, et elle avait aussi mauvaise opinion de lui que jamais ; mais elle ressentait son pouvoir : il était agréable, et ses manières étaient si distinguées, si polies, si sérieusement polies, qu’il était impossible de ne pas user de civilité avec lui en retour.

Peu de jours suffirent pour pro-