Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome1et2.djvu/457

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rait avant que Fanny, dominée par mille sentimens de peine et de plaisir, pût essayer de parler. Cependant animée par un désir plus fort que ces sentiments, elle dit : « Ô mon cousin, arrêtez-vous un moment ! je vous en prie, un moment ! »

Edmond revint sur ses pas.

« Je ne puis entreprendre de vous remercier, continua-t-elle avec beaucoup d’agitation ; ce que je sens ne peut s’exprimer. Votre bonté, en pensant à moi dans cette occasion, est au-delà… »

« Si c’est là tout ce que vous avez à me dire Fanny… ! » dit Edmond en se tournant vers la porte.

« Non, non, ce n’est pas tout. J’ai besoin de vous consulter. » Sans le vouloir, elle avait ouvert le petit paquet qui renfermait la chaîne