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prit

seulement qu’elle parloit de son séjour au presbytère, et répondit en lui disant qu’il espéroit bien qu’elle partageroit son temps entre sa sœur et lui.

“ Je suppose, » dit Flora, « que vous passerez les hivers à Londres et que vous y aurez une maison à vous. Je regarde comme une circonstance très-heureuse pour votre entière conversion, que vous ne viviez plus sous l’influence immédiate de notre oncle : encore quelques années et vous étiez perdu sans ressources. »

“ Je connois les torts de mon oncle, mais il est bon : il m’a tenu lieu de père. Ne donnez pas à Fanny des préventions contre lui, car je désire beaucoup qu’il s’établisse entr’eux une relation douce. »

Flora ne croyoit pas que cela fût possible, mais elle s’abstint de le dire, et ajouta seulement une réflexion sur le sort de sa tante défunte, en exprimant l’espérance que celui de Fanny seroit bien différent. Henri protesta avec chaleur, que son vœu le plus cher étoit de la rendre parfaitement heureuse, et revint avec complaisance sur les impressions qu’il avoit reçues dans cette dernière visite.

“ J’aurois voulu que vous la vissiez ce matin,