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tin,

chère Flora, si douce et si complaisante pour cette stupide lady Bartram, à qui elle consacre tous ses momens sans jamais avoir l’air d’y attacher aucun mérite, tant la reconnoissance et le dévouement lui sont naturels. Elle a une grace inimitable dans l’arrangement de ses cheveux. Ce matin, une boucle échappée tomboit sur son front, et vous n’avez pas d’idée du joli mouvement qu’elle faisoit de temps en temps pour la rejeter en arrière. Elle écrivoit un billet, et ne perdoit point cependant le fil de la conversation. Elle écoute avec esprit ; elle rougit aisément, et cela donne beaucoup de variété à sa physionomie. „

“ Je suis ravie, » dit Flora en souriant, “ de vous voir si complètement amoureux. Mais que diront Marie et Julia ? „

“ Je me soucie peu de ce qu’elles pourront dire ou penser. Elles comprendront à présent, la différence qu’il y a entre les agrément qui séduisent, et les qualités qui attachent. Je souhaite que cette découverte leur soit utile. Elles verront leur cousine traitée par tout le monde avec les égards qu’elle mérite, et je voudrois qu’elles pussent avoir honte de leur conduite passée vis-à-vis d’elle. Elles seront piquées au vif. Je