Page:Austen - Orgueil et Préjugé.djvu/61

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suite ; et en attendant qu’elle fût prête, milady leur apprit à tous quel temps il devoit faire le lendemain. On prit congé avec des remerciemens infinis de la part de Mr. Collins. Dès qu’on fut monté en voiture, il demanda à Elisabeth si elle n’étoit pas enchantée ; celle-ci, par égards pour son amie, en dit moins qu’elle ne pensoit sur le compte de milady ; mais Mr. Collins reprit bientôt la parole pour se charger lui-même de l’éloge de sa protectrice.

(Les deux neveux de lady Catherine, Mr. Darcy et le colonel Fitz-William sont venu demeurer au château de Rosings, pendant le séjour d’Elisabeth au presbytère où ils ont fait une visite.)

Les dames admirèrent le ton et les manières du colonel Fitz-William, et se promirent que sa présence au château rendroit les séances des dîners et des thés plus agréables. Mais il se passa huit jours entiers sans qu’aucune proposition parvînt au presbytère. Enfin le dimanche au sortir de l’église, on invita Mad. Collins et ses amies pour le soir même.

Milady les reçut avec politesse, mais il étoit facile de voir qu’elle n’avoit plus autant besoin qu’auparavant de la société de ces dames. Elle ne faisoit guères d’attention