Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 1.djvu/156

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La dose avoit été complète pendant le dîner. Après le thé, Mr. Bennet engagea son hôte à faire une lecture aux dames ; Mr. Collins y consentit ; on lui présenta un livre, mais il ne l’eut pas plutôt ouvert, qu’il recula, demanda mille pardons, et protesta qu’il ne lisoit jamais de romans. Kitty le regarda avec étonnement, Lydie se récria, et l’on chercha un autre livre. Enfin après de mûres réflexions, il choisit cependant les romans de Fordice. Lydie bâilloit déjà, lorsqu’il ouvrit le volume ; et il n’avoit pas encore lu trois pages, d’un ton solennellement monotone, qu’elle l’interrompit en disant :

— Vous savez maman, que mon oncle Phillips pense à renvoyer Richard, et s’il le fait, le colonel Forster le prendra à son service ; ma tante me l’a dit samedi. Je compte aller demain à Meryton pour en savoir davantage, et pour demander quand Mr. Denny sera de retour.