Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 1.djvu/159

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CHAPITRE XV.

Monsieur Collins n’avoit ni bonté ni sensibilité ; chez lui les imperfections de la nature n’avoient été modifiées, ni par l’éducation, ni par l’habitude de vivre dans le monde au milieu des frottemens de la société. Il avoit passé la plus grande partie de sa vie, sous la tutelle d’un père ignorant et avare, et n’avoit rapporté de l’université que des termes techniques, sans aucunes véritables connoissances. La soumission dans laquelle son père l’avoit toujours contenu, lui avoit fait contracter des manières extrêmement humbles qui se trouvoient maintenant dans un contraste complet avec l’amour-propre, qui a bien de la prise sur la