Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/44

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chement bien vif d’un côté, ni de l’autre, dit Jane.

— Je suis sûre qu’il n’y en avoit pas du côté de Wikam et qu’il ne s’en est jamais soucié. Qui se soucieroit d’une laide petite personne toute tachée de rousseurs ?

Dès qu’elles eurent dîné et que les deux aînées eurent payé, on fit atteler la voiture. Ce fut avec bien de la peine que toute la société, avec les malles, les paquets, les sacs d’ouvrage, et la fâcheuse augmentation des emplettes de Lydie et de Kitty, put enfin s’y placer.

— Comme nous sommes entassées ! s’écria Lydie ; je suis bien aise d’avoir acheté mon bonnet, quand ce ne seroit que pour avoir un embarras de plus ! C’est égal ; serrons-nous encore un peu pour être mieux, et causons et rions jusqu’à ce que nous arrivions à la maison ; pour commencer, racontez-nous tout