Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/73

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— En vérité ! s’écria Wikam, d’un air qui n’échappa point à Elisabeth, et puis-je vous demander ?… puis s’interrompant : En quoi a-t-il gagné ? ajouta-t-il d’un ton plus gai, a-t-il daigné mettre un peu plus de politesse, dans ses manières ? Car je n’ose pas espérer continua Wikam d’un ton plus sérieux, et un peu plus bas, qu’il ait changé quant au fond de son caractère. Quant au fond, reprit Elisabeth, je crois qu’il est toujours le même.

Wikam la regardoit attentivement, ne sachant pas ce qu’il devoit penser de ses paroles ; il avoit remarqué quelque chose dans son ton qui lui donnoit de l’inquiétude.

— Quand je dis qu’il gagne à être connu, je ne veux pas dire que son esprit ou ses manières puissent changer, mais qu’en le connoissant davantage on apprécie mieux son mérite.