Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/81

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plan me promettoit un bonheur parfait, je pourrois craindre peut-être quelque chagrin à sa suite ; mais la source constante de regrets qu’occasionnera en moi la privation de ma sœur, peut raisonnablement me faire croire que toutes mes espérances de plaisir se réaliseront. Un projet qui ne présente que des délices continuelles, ne peut jamais s’effectuer ; trop compter sur sa réussite est le moyen de se ménager quelque désappointement.

Lydie avoit promis d’écrire très-souvent et très au long à sa mère et à Kitty ; mais ses lettres se faisoient attendre long-temps et étoient toujours fort courtes. Celles adressées à sa mère contenoient peu de détails, sinon qu’elle revenoit de tel ou tel endroit, accompagnée par tel ou tel officier ; qu’elle avoit vu de si belles choses, qu’elle en étoit stupéfaite ; qu’elle avoit une nouvelle robe ou un nouveau bonnet, dont elle faisoit la des-