Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/88

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confier tout à sa tante, que de courir un pareil risque ; il y avoit aussi des inconvéniens à lui faire cette confidence. Enfin, elle pensa que ce seroit sa dernière ressource, si les informations qu’elle prendroit sur l’absence de la famille n’étoient pas favorables.

En conséquence, lorsqu’ils arrivèrent le soir à la ville prochaine, elle demanda à la fille d’auberge, si Pemberley n’étoit pas un bel endroit ? quel étoit le nom du propriétaire ? et si sa famille l’occupoit cet été ? La réponse ayant été négative, ses craintes furent dissipées, et elle éprouva la plus grande curiosité de tout visiter, même jusqu’à la maison. Lorsque le sujet fut remis sur le tapis le lendemain matin, et qu’on l’interpella de nouveau ; elle répondit, avec l’air d’une indifférence parfaite, qu’elle n’avoit aucune répugnance à y aller. — Ils partirent donc pour Pemberley.