Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/90

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éminence où le bois cessoit et d’où l’on découvroit tout-à-coup, de l’autre côté d’un vallon, la maison de Pemberley. C’étoit un grand et beau bâtiment situé sur le penchant d’une colline, et appuyé contre des coteaux couverts de bois ; devant l’édifice serpentoit un ruisseau assez considérable, dont les bords n’étoient ni trop négligés ni trop régulièrement soignés. Elisabeth étoit ravie ; elle n’avoit jamais vu un lieu où la nature eût été plus prodigue de ses dons, et où ses beautés eussent été moins défigurées par l’art. Ils étoient tous dans la plus vive admiration, et dans ce moment elle sentit qu’on auroit pu trouver quelques charmes à être maîtresse de Pemberley. Ils descendirent la colline, traversèrent un pont et s’approchèrent de la maison. Pendant qu’ils la considéroient, Elisabeth sentit renaître toutes ses appréhensions de