duire dans un pareil moment parmi des personnes, avec lesquelles, selon toutes les apparences, il avait si peu affaire, qu’il avait tant de répugnance à fréquenter ? Les conjectures les plus étranges, les plus diverses, se présentèrent en foule à son esprit ; mais aucune d’elles ne la put satisfaire ; celles qui lui plaisaient le mieux, comme plaçant la conduite de Darcy dans le jour le plus favorable, lui semblaient aussi les moins naturelles ; elle ne put long-temps demeurer dans cet état de doute et d’incertitude, et saisissant avec vivacité une feuille de papier, elle écrivit une courte lettre à sa tante, pour lui demander l’explication du peu de mots que Lydia avait laissé échapper, si toutefois cela était compatible avec le secret qu’on semblait vouloir garder.
« Vous pouvez facilement concevoir, ajoutait-elle, à quel point ma curiosité doit être excitée, en sachant qu’une personne, qui n’a nul rapport avec nous, et qui est pour ainsi dire, inconnue,