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ET PRÉVENTION.

Dans le courant de la soirée cependant, leur désir de se trouver seuls ensemble, se laissait assez apercevoir. Après le thé, M. Bennet, selon sa coutume, se retira dans son cabinet et Mary à son piano ; pour Mme  Bennet, c’étaient deux importuns de moins. Aussi fort impatiente, elle regardait Élisabeth et Catherine d’une manière très-expressive, mais le tout inutilement. Élisabeth ne la voulait pas comprendre, et lorsqu’enfin Kitty l’aperçut, elle dit fort innocemment : « Que me voulez-vous, maman ? Pourquoi me regardez-vous ainsi ; que dois-je faire ? »

» — Rien, ma fille, je ne vous regardais pas. » Elle fut alors tranquille pendant quelques instans, mais bientôt, ne pouvant se résoudre à perdre une occasion aussi précieuse, elle se lève, et s’adressant à Kitty :

« Venez ici, mon enfant, j’ai quelque chose à vous dire ».

Hélen jeta un regard suppliant sur Élisabeth, qui exprimait assez son em-