et moins ignorante. On l’éloigna avec soin de la société de Lydia ; et bien que Mme Wickham l’invitât souvent à la venir voir, lui promettant et des bals et des danseurs choisis, son père ne voulut jamais consentir à la voir s’éloigner.
Mary était la seule qui restait maintenant à Longbourn, et nécessairement elle fut distraite de ses études par Mme Bennet, qui ne pouvait se passer de société. Mary se vit donc obligée d’aller plus souvent dans le monde ; mais elle pouvait encore faire des réflexions morales sur chaque visite du matin ; et comme elle n’était plus mortifiée par des comparaisons entre la beauté de ses sœurs et la sienne, son père eut quelque idée qu’elle se soumettait à ce changement sans beaucoup de répugnance.
Quant à Lydia et son mari, leurs caractères ne subirent aucune révolution par le mariage de leurs sœurs. Wickham supporta avec philosophie l’idée que sa fausseté et son ingratitude seraient dé-