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ET PRÉVENTION.

gissant ; je vous ai dit l’autre jour quelle avait été sa conduite à l’égard de M. Darcy ; et vous-même, ma tante, lors de votre dernier voyage à Longbourn, vous avez entendu de quelle manière il parlait de l’homme qui s’est conduit envers lui avec tant de grandeur et de générosité… Il y a d’autres circonstances qu’il ne m’est pas permis…, qui ne valent pas la peine d’être rappelées ici ; mais ses mensonges sur la famille de Pemberley sont sans nombre. D’après ce qu’il m’avait dit de Mlle  Darcy, je m’attendais à voir en elle une femme fière, hautaine, dédaigneuse ! cependant il savait fort bien le contraire. Il ne pouvait douter qu’elle ne fût aussi douce, aussi aimable qu’elle nous a paru l’être.

» — Mais Lydia ne sait-elle rien de tout ceci ? peut-elle ignorer ce que vous et Hélen semblez si bien connaître ?

» — Hélas, oui elle l’ignore ! et voilà ce qui met le comble à ma douleur ! Jusqu’à mon voyage dans Kent, où je vis si fréquemment M. Darcy et son cou-