Page:Austen - Persuasion.djvu/188

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« Miss Elliot ne déplaît pas à son cousin, je crois ?

— Oh ! c’est assez clair. On peut deviner ce qui arrivera. Il est toujours avec eux. Il vit à moitié dans la famille. Il a très bon air.

— Oui, et miss Atkinson, qui a dîné une fois avec lui, dit qu’elle n’a jamais vu un homme plus aimable.

— Quand on regarde bien miss Elliot, on la trouve jolie. J’avoue que je la préfère à sa sœur, malgré l’avis général.

— Moi aussi.

— Oh ! sans comparaison. Mais les hommes sont tous enthousiastes de miss Elliot. Anna est trop délicate pour eux. »

Anna aurait bien voulu ne pas causer. Son cousin était plein d’attention, et choisissait des sujets propres à l’intéresser, soit des louanges sensées et justes de lady Russel, soit des insinuations contre Mme Clay. Mais Anna ne pouvait en ce moment penser qu’à Wenvorth. Elle ne pouvait deviner ce qu’il pensait, ni être calme. Elle espérait être sage et raisonnable plus tard ; mais, hélas ! elle devait s’avouer qu’elle ne l’était pas encore.

S’il restait à Bath, lady Russel ne pouvait man-