l’impossibilité d’avoir dans un navire le confortable nécessaire aux femmes, et auquel elles ont droit. Je ne puis souffrir d’avoir une femme à bord, et aucun navire commandé par moi n’en recevra jamais. »
Sa sœur s’écria :
« Ah ! Frédéric ! est-ce vous qui dites cela ? Quel raffinement inutile ! Les femmes sont aussi bien à bord que dans la meilleure maison d’Angleterre. Je ne sais rien de supérieur aux arrangements d’un navire. Je déclare que je n’ai pas plus de confortable à Kellynch que dans les cinq navires que j’ai habités.
— Il n’est pas question de cela, dit Frédéric ; vous étiez avec votre mari, et la seule femme à bord.
— Mais vous avez bien pris, de Portsmouth à Plymouth, Mme Harville, sa sœur, sa cousine et trois enfants ! Où était donc alors votre superfine et extraordinaire galanterie ?
— Absorbée dans mon amitié, Sophie ; je voulais être utile à la femme d’un collègue, et j’aurais transporté au bout du monde tout ce que Harville aurait voulu. Mais croyez bien que je regardais cela comme une chose fâcheuse.
— Mon cher Frédéric, ce que vous dites ne signifie rien. Que deviendrions-nous, nous autres