Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/352

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née félicita Elinor sur ce que sa sœur avait fait la conquête du beau, de l’élégant Willoughby. Il est sûr, lui dit-elle, que c’est une chose très-agréable que de se marier jeune avec un si bel homme ; car on m’assure qu’il est vraiment d’une figure remarquable, que c’est un véritable élégant ; et votre sœur est bien heureuse. J’espère que vous trouverez aussi bientôt un bon parti, car il n’est point agréable, je vous assure, de voir passer ses cadettes avant soi : mais peut-être votre choix est-il déjà fait en secret. Elinor se sentit rougir ; elle ne pouvait pas se flatter que sir Georges fut plus discret dans ses soupçons et dans ses conjectures sur elle que sur sa sœur ; il la plaisantait même de préférence depuis la visite d’Edward.