Page:Austen - Raison et Sensibilité.djvu/607

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meau tellement retiré, que je ne fus pas surpris qu’elle eût échappé à toutes mes recherches : je n’avais donc pas un instant à perdre, et je résolus de partir tout de suite pour aller la chercher. Je parus fort étrange, fort entêté ; vous seule ne fîtes aucun effort pour me retenir, et pardonnez si j’ose croire que vous étiez celle qui me regrettait le plus. Je partis très-inquiet de l’état où je trouverais ma fille adoptive, et le cœur serré du regard courroucé de Maria, qui ne me pardonnait pas de faire manquer cette partie. Oh ! combien j’étais alors loin de me douter que cet heureux Willoughby, dont les regards me reprochaient l’impolitesse de mon départ, fut celui qui en était la cause, et lui-même s’il avait su que j’allais au secours de celle qu’il avait perdue, aban-