Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/167

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voir de l’assister, sans désobéir à notre mère et courir peut-être les mêmes risques que lui.

— Pauvre jeune homme ! s’écria encore madame Jennings ; il serait le très-bien venu s’il voulait venir loger et manger chez moi. Je le lui dirais si je pouvais le voir.

Le cœur d’Elinor la remercia de sa bonté pour Edward.

— S’il avait voulu, madame, il aurait une bonne maison, où il aurait pu nous inviter très souvent. À présent tout est fini, et si jamais il a une chaumière ou quelque logement semblable, je doute que personne soit tenté d’aller le voir ; on y ferait maigre chère. Ce qu’il y a de pis, c’est que c’est sans retour ; car il se prépare quelque chose contre lui, et on ne s’en tiendra pas aux menaces. Madame Ferrars s’est déterminée avec sa