Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/276

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fatigue lui servit de prétexte pour ne pas les suivre ; elle resta, et continua de se livrer à ses rêveries sentimentales.

L’excursion des autres dames fut moins romanesque. Charlotte les conduisit dans tous ses petits établissemens de campagne, à ses espaliers en fleurs, dans son potager, dans sa serre, dans son poulailler, etc. etc. Les lamentations du jardinier sur la perte de plusieurs belles plantes que le froid avait fait périr, excitèrent les éclats de rire de Charlotte ; dans la basse-cour, des poules mangées par le renard, des couvées abandonnées, les redoublèrent. Madame Jennings s’y joignit ; Elinor y fut entraînée ; et il y eut au moins autant de gaieté dans leur promenade qu’il y avait eu de tristesse dans celle de Maria.