Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/362

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dant une explication avec son regard enchanteur attaché sur moi ; de l’autre côté, Sophie jalouse comme le diable, regardant tout avec une audacieuse curiosité, m’appelant d’un ton impératif. J’étais en enfer, et je m’échappai aussitôt qu’il me fût possible, mais non pas sans avoir vu la pâleur de la mort sur le visage céleste de Maria. Ce fut le dernier regard que je jetai sur elle ; je ne l’ai plus revue que dans ma pensée, où toujours elle se présente ainsi. Non, Elinor, quand vous l’avez vue mourante, elle n’a pu vous faire plus d’impression ; mais vous me jurez qu’elle est mieux, qu’elle est hors de danger.

— Je l’espère.

— Et votre pauvre mère qui l’idolâtre, elle ne lui aurait pas survécu non plus. Adieu, je pars :