Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/417

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Elles restèrent quelques minutes en silence.

— Je crois me venger assez de lui, reprit Maria en soupirant, quand je souhaite que ses réflexions secrètes soient aussi pénibles que les miennes ; il en souffrirait assez pour l’amener peut-être au repentir.

— Comparez-vous votre conduite avec la sienne ?

— Non, je la compare à ce qu’elle aurait dû être, à la vôtre, Elinor.

— À la mienne ! vous avez tort ; nos situations ont si peu de ressemblance.

— Elles en ont plus que notre conduite. Ne permettez pas à votre bonté, ma chère Elinor, à votre indulgence pour moi, de défendre ce que votre jugement doit blâmer. Ma maladie m’a fait beau-